dimanche 15 décembre 2013


Pas vroum pas vroum (1)
Parmi les grands axes des mouvements de transition, en ligne directe avec la sobriété énergétique, figure un travail essentiel sur les transports. Je commence par ce sujet en même temps que je dévie un peu de l’axe que je me suis fixé pour évoquer un des enjeux majeurs d’un meilleur avenir pour Linas. En effet, la situation de la « voiture » (et des transports motorisés à énergie fossile pour faire large) dans notre commune est assez particulière. Elle fait partie de l’histoire, de la culture et c’est une catastrophe. Voici donc un état des lieux.

L’autodrome dit de Linas-Montlhéry, qui est sur le territoire de la commune de Linas, est un haut lieu de l’histoire de l’automobile. Si sa dégradation ne permet plus les courses d’antan, il reste le siège de l’UTAC, Union technique de l'automobile du motocycle et du cycle « organisme privé, contrôlé et financé majoritairement par l'industrie automobile française [qui] procède à des tests et des essais sur les véhicules automobiles. » (source Wiki). Bref, un temple.
Une première cicatrice divise la commune en deux, la Nationale 20 qui emprunte l’ancienne route royale de Paris à Orléans. Lieu de passage historique qui a assuré, en son temps, la prospérité des villages qu’il traversait, cet axe est depuis longtemps devenu un cancer qui les ronge.
Depuis 1979, la Francilienne (N104) ajoute à cette catastrophe en coupant la N20 perpendiculairement. Cet axe relie dans ce secteur les autoroutes A10 à l’ouest et A6 à l’est. Il divise ainsi la commune en quatre « quartiers » inégaux par leur superficie aussi bien que par leur degré d’urbanisation. Trois de ces quartiers sont de facto isolés du centre-ville et sont partiellement en situation d’isolement. Par exemple, sur les environ 2,3 km de la N20 qui traverse Linas du nord au sud, seulement 4 passages « protégés » sont empruntables par les piétons.
L’histoire explique peut-être un autre phénomène qui est l’implantation de plusieurs « casses » sur le parcours de la N20 (une dizaine environ entre Linas et Arpajon). Ajoutons depuis une date plus récente (et hors commune, plutôt dans le secteur Montlhéry-La Ville du Bois) l’implantation de nombreux garages et marchands de motos. Côté manifestations, la « Parade Linas autodrome » a lieu le dernier dimanche de chaque mois. C’est un rassemblement de vieilles voitures sur la place de la Mairie puis en déplacement dans le canton. N’oublions pas les dégâts environnementaux causés par les fanatiques d’engins motorisés tous terrains qui pratiquent leur loisir favori dans la forêt… Enfin, pour achever le tableau, signalons le terrible nom qui a été donné à la crèche : Les petits bolides… Un conditionnement dès le « berceau » et surtout un manque de lucidité envers un avenir… sans pétrole.

Conséquences :
  • Accidentologie élevée.
  • Pollution atmosphérique élevée.
  • Pollution des autres  milieux : sols, rivière (la N20 croise la Salmouille, les lessivages de route y sont directement déversés). Pollution par les casses.
  • Dégradation des milieux en forêt notamment : faune sauvage dérangée, flore écrasée, érosion des sols, pollutions aux hydrocarbures…
  • Pollution sonore.
  • Pollution spatiale : encombrement, difficultés de circulation entre les quartiers. Détournement de la circulation de ces axes dans la commune en cas blocage (quotidiens) ; difficultés à sortir de la commune sur ces axes saturés aux heures de pointe…
  • Conséquences indirectes : stress, conséquences sanitaires liées à la pollution, abaissement de la qualité de vie.
Je passe sur le temps perdu sur la route, dans les embouteillages ; je passe sur le coût qui fait de la voiture un des principaux postes des ménages français…
Il ne s’agit pas de faire un mouvement anti-voiture. En l’état actuel, nous pouvons difficilement nous en passer, mais :

·         Nous devons prendre conscience et faire prendre conscience de notre dépendance et des excès auxquels elle nous conduit ;
·         Nous devons réduire cette dépendance : en nous en passant chaque fois que c’est possible ; en développant des alternatives (circulations douces par exemple) ; en travaillant sur la réduction des distances par la relocalisation ; etc.

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