samedi 21 décembre 2013


Encouragements

Un petit billet-bilan à 10 jours du lancement de ce blog, et l’occasion de parler de quelques initiatives régionales.

Le mouvement des Territoires en Transition est lui-même né en 2006 à Totnes en Grande-Bretagne. On compte actuellement plus de 1100 initiatives de par le Monde et, réjouis-toi lecteur, il y en a donc une de plus aujourd’hui à Linas !

C’est un réseau solidaire mais en aucun cas directif qui se nourrit des expériences locales et indépendantes. J’ai donc commencé à contacter le réseau national Transition France qui a immédiatement inscrit notre initiative TT Linas à son répertoire entre TT La Roche-sur-Yon et TT Loire (TT = Territoire en transition) ! Sur les quelques contacts tentés, L’Escargot de Linas a déjà reçu les encouragements de SQY en Transition (Saint-Quentin-en-Yvelines, 78), Sucy en transition (Sucy-en-Brie, 94) et de l’association Relocalisons, notamment auteur de l’appel « ceintures vivrières » pour le rapprochement des exploitations agricoles vivrières autour des villes.
Merci à eux tous !

Dans le sud Île-de-France, signalons encore les initiatives de Rambouillet en transition, de Villages d’Yvelines – qui vient de se constituer autour de l’initiative de Villiers-Saint-Frédéric –, ainsi que celle de Territoires en liens 91 (Communauté d’Agglomération de Sénart Val de Seine et celle du Val d’Yerres). Les sites Internet de ces mouvements sont riches d’informations et d’exemples qui montrent l’étendue des actions possibles.

Localement, la diffusion de l’acte de naissance de l’Escargot de Linas reste encore limitée. Malgré tout cette page, encore sommaire, a reçu près de 200 visites. Si les idées véhiculées par le mouvement des Territoires en transition vous parlent et/ou si vous voulez partager les futures actions de l’Escargot, n’hésitez pas à laisser un mot sur ce blog !  

Choisissez votre vi(ll)e !

mardi 17 décembre 2013

Ici et maintenant


« Nous devons agir ensemble et nous devons le faire dès maintenant »

« Mais qu’est-ce qu’on peut bien y faire ? » C’est vrai, on se sent écrasé face à l’ampleur des dégâts environnementaux, face au poids de nos administrations paralysées par leur lourdeur, par des décisions qui sont prises toujours plus loin de leur sujet, par la mondialisation… par nos habitudes de déléguer au moyen d’un bulletin de vote la responsabilité de nos vies, de notre environnement, de l’avenir de nos enfants. Nous attendons toujours de savoir à quelle sauce nous allons être mangés, ou nous attendons qu’on prenne pour nous de bonnes décisions, là-haut. Et nous attendrons encore longtemps car chaque jour les bonnes décisions sont différées. Les sommets climatiques se succèdent, les États lâches repoussent chaque fois les limites de l’inaction.
Une initiative de transition propose de réfléchir en commun à des solutions locales. Elle offre à chacun la possibilité de reprendre en main l’avenir de sa communauté. Et malgré la prise de conscience indispensable du pic pétrolier et des changements climatiques et de leurs corollaires qui peuvent être si effrayants, la démarche de transition est profondément optimiste et joyeuse. Elle permet à une communauté d’aller vers la résilience (la capacité qu’a un système à absorber une perturbation et à se réorganiser, à continuer de fonctionner de la même manière qu’avant), de réduire ses émissions de CO2, tout en resserrant ses liens internes. Elle met en avant l’économie solidaire, le jardinage et la production vivrière, elle implique les écoles et les entreprises…

On peut tous faire quelque chose

Une action simple et facile à mettre en place, la carte des temps piétons. Il s’agit de mesurer le temps de déplacement d’un piéton entre les différents points clés d’un territoire, d’une commune. Mise à la disposition de tous, elle permet de démontrer que les trajets en ville sont souvent beaucoup plus rapides à pied qu’on ne le pense. On s’appuie ensuite sur d’autres arguments : on économise du carburant, on réduit les émissions de CO2 (mais aussi le bruit, l’encombrement de la chaussée, on évite la recherche d’une place de stationnement…) ; la marche est bonne pour la santé, elle réduit les risques de maladies cardiovasculaires, elle renforce la musculature, elle nous remet en contact avec le monde.
Investissement pour la réalisation d’une carte des temps piétons : un peu de temps, quelques balades à pied.

Alors, ça vous tente ?

dimanche 15 décembre 2013


Pas vroum pas vroum (1)
Parmi les grands axes des mouvements de transition, en ligne directe avec la sobriété énergétique, figure un travail essentiel sur les transports. Je commence par ce sujet en même temps que je dévie un peu de l’axe que je me suis fixé pour évoquer un des enjeux majeurs d’un meilleur avenir pour Linas. En effet, la situation de la « voiture » (et des transports motorisés à énergie fossile pour faire large) dans notre commune est assez particulière. Elle fait partie de l’histoire, de la culture et c’est une catastrophe. Voici donc un état des lieux.

L’autodrome dit de Linas-Montlhéry, qui est sur le territoire de la commune de Linas, est un haut lieu de l’histoire de l’automobile. Si sa dégradation ne permet plus les courses d’antan, il reste le siège de l’UTAC, Union technique de l'automobile du motocycle et du cycle « organisme privé, contrôlé et financé majoritairement par l'industrie automobile française [qui] procède à des tests et des essais sur les véhicules automobiles. » (source Wiki). Bref, un temple.
Une première cicatrice divise la commune en deux, la Nationale 20 qui emprunte l’ancienne route royale de Paris à Orléans. Lieu de passage historique qui a assuré, en son temps, la prospérité des villages qu’il traversait, cet axe est depuis longtemps devenu un cancer qui les ronge.
Depuis 1979, la Francilienne (N104) ajoute à cette catastrophe en coupant la N20 perpendiculairement. Cet axe relie dans ce secteur les autoroutes A10 à l’ouest et A6 à l’est. Il divise ainsi la commune en quatre « quartiers » inégaux par leur superficie aussi bien que par leur degré d’urbanisation. Trois de ces quartiers sont de facto isolés du centre-ville et sont partiellement en situation d’isolement. Par exemple, sur les environ 2,3 km de la N20 qui traverse Linas du nord au sud, seulement 4 passages « protégés » sont empruntables par les piétons.
L’histoire explique peut-être un autre phénomène qui est l’implantation de plusieurs « casses » sur le parcours de la N20 (une dizaine environ entre Linas et Arpajon). Ajoutons depuis une date plus récente (et hors commune, plutôt dans le secteur Montlhéry-La Ville du Bois) l’implantation de nombreux garages et marchands de motos. Côté manifestations, la « Parade Linas autodrome » a lieu le dernier dimanche de chaque mois. C’est un rassemblement de vieilles voitures sur la place de la Mairie puis en déplacement dans le canton. N’oublions pas les dégâts environnementaux causés par les fanatiques d’engins motorisés tous terrains qui pratiquent leur loisir favori dans la forêt… Enfin, pour achever le tableau, signalons le terrible nom qui a été donné à la crèche : Les petits bolides… Un conditionnement dès le « berceau » et surtout un manque de lucidité envers un avenir… sans pétrole.

Conséquences :
  • Accidentologie élevée.
  • Pollution atmosphérique élevée.
  • Pollution des autres  milieux : sols, rivière (la N20 croise la Salmouille, les lessivages de route y sont directement déversés). Pollution par les casses.
  • Dégradation des milieux en forêt notamment : faune sauvage dérangée, flore écrasée, érosion des sols, pollutions aux hydrocarbures…
  • Pollution sonore.
  • Pollution spatiale : encombrement, difficultés de circulation entre les quartiers. Détournement de la circulation de ces axes dans la commune en cas blocage (quotidiens) ; difficultés à sortir de la commune sur ces axes saturés aux heures de pointe…
  • Conséquences indirectes : stress, conséquences sanitaires liées à la pollution, abaissement de la qualité de vie.
Je passe sur le temps perdu sur la route, dans les embouteillages ; je passe sur le coût qui fait de la voiture un des principaux postes des ménages français…
Il ne s’agit pas de faire un mouvement anti-voiture. En l’état actuel, nous pouvons difficilement nous en passer, mais :

·         Nous devons prendre conscience et faire prendre conscience de notre dépendance et des excès auxquels elle nous conduit ;
·         Nous devons réduire cette dépendance : en nous en passant chaque fois que c’est possible ; en développant des alternatives (circulations douces par exemple) ; en travaillant sur la réduction des distances par la relocalisation ; etc.

samedi 14 décembre 2013

Pourquoi "L'escargot" ?

À cause d’une conjonction, d’une « coïncidente évidence ».  C’était le nom, jusqu’à il y a quelques années d’ici (et depuis 1954), du restaurant aujourd’hui sacré « La Flamme », face au château d’eau, le long de la N20. L’Escargot, je l’ai toujours connu (je suis né en 1962), mais je ne me souviens pas y être jamais allé. L’escargot, c’est le symbole de la décroissance. Mais pas pour sa lenteur : l’explication est donnée par Ivan Illitch, ici. Et, c’est vrai, il y a de nombreuses similitudes entre les mouvements de transition et la décroissance. Ça tombe bien, j’ai toujours aimé ces petites bêtes. Bref, avec ce nom, je relie un peu l'histoire, une symbolique puissante et des goûts personnels.
Et puis, franchement, « La limace de Linas », ça le fait pas.

jeudi 12 décembre 2013

L'escargot de Linas : présentation

L'escargot de Linas se propose de mener des actions de sensibilisation et de terrain s’inscrivant dans le registre des Territoires en Transition. Le but en premier lieu est de faire connaître ce mouvement et de constituer un groupe de personnes intéressées sur Linas (Essonne) et environs. A terme, de constituer un groupe de pilotage afin de se lancer dans l'aventure, qui ne peut être que collective. Pour l'instant, L'escargot n'est qu'une initiative individuelle...

Le lien vers la page des Territoires en Transition vous permettra de savoir tout ce qui est nécessaire sur ce mouvement. Pour faire bref, voici un extrait de la première page, qui concerne les objectifs et qui me semble suffisant pour introduire l'idée de la démarche et ce que je souhaite suivre :

"Objectifs
Il s’agit d’inciter les citoyens d’un territoire (village, commune, ville ou quartier d’une ville) à prendre conscience du pic pétrolier et le changement du climat de ses profondes conséquences, et de l’urgence de s’y préparer en mettant en place des solutions visant à :
  • réduire ses émissions de CO2 et sa consommation d’énergie d’origine fossile selon le Plan d’action de descente énergétique créé par la collectivité et fondé sur une vision positive de son avenir ;
  • retrouver un bon degré de résilience par la relocalisation de ce qui peut l’être et par l’intensification des liens entre habitants et acteurs économiques locaux ;
  • acquérir les qualifications qui deviendront nécessaires.
Dès lors, chaque collectivité locale trouvera par elle-même les solutions qui lui conviennent en fonction de ses ressources et de ses enjeux. Il n’y a pas de réponse toute faite. Le modèle de Transition offre un cadre de travail cohérent mais non coercitif.
Une initiative de Transition est une sorte de «toit» commun qui reconnaît les réalisations portées par d’autres (associations, Agenda 21, entreprises etc.) et soutient les projets qui correspondent aux objectifs"


Au fil des posts, le pourquoi du comment...