mardi 8 décembre 2015

Ce qu'il faut mettre en lumière(s)

Je remets sur le dessus de la pile cet article de saison... et tip top dans la COP.
En cette période de fête, de nombreuses maisons s’ornent d’apparats lumineux, rivalisant d’inventivité à qui attirera le mieux les regards. A vrai dire je m’interroge sur ce qui motive cette tradition, mais mon propos n’est pas là.  Voici ce qu’en dit, en termes énergétiques, un article de L’Expansion Illuminations de Noël = 1 centrale nucléaire (20 décembre 2013).

Extrait : « Pour alimenter les illuminations de Noël en France, la puissance électrique nécessaire s'élève à 1 300 MW (ndlr : la puissance d'un réacteur nucléaire). Les 3/4 sont utilisés pour les illuminations des particuliers et 1/4 pour celles des collectivités », explique Florence Clément, chargée de l'information grand public à l'Ademe, dans une interview à "'Au delà des lignes".


L’article signale également les fortes émissions de CO2 qui sont liées à ce surplus de demande énergétique pendant une période où elle est déjà à son niveau le plus élevé.


Les recommandations qui suivent afin d’être – un peu – plus sobres en énergie, ignorent, et c’est dommage, le fait que nous pourrions tout simplement nous en passer, au moins en grande partie. C’est un signe évident de cette absence de prise de conscience de la réalité, car on peut douter, avec les moyens actuels de diffusion de l’information, que la majorité de la population ignore l’existence d’une crise énergétique due à la fois à une augmentation des « besoins » et à une raréfaction des ressources, sans parler des effets de nos surconsommations en termes de pollution et de changement climatique.  

Que dire lorsqu’une municipalité, encourageant ces pratiques, organise chaque année un concours de maisons illuminées ? Voici un vœu que je conseille au maire de Linas : revenir sur cette tradition énergivore et délétère.



dimanche 22 novembre 2015

Décembre 2015

  Dimanche 6 décembre - Viry-Châtillon et Grigny 
 Animation compostage 

Avec l'association Solicités

- 9h à 10h45 près du parking de la Poste de Grigny (sur la partie engazonnée)
- 11h à 13h30 au marché de Viry-Chatillon



Samedi 5 décembre - Forges-les-Bains 
 Chantier nature 


"Les Prés d’Ardillères, un petit site mais un grand trésor écologique.
Espace Naturel Sensible communal de 6 hectares reconnu «Site de Biodiversité Remarquable » par le Parc naturel régional de la Haute vallée de Chevreuse, les Prés d’Ardillères abritent différents types de milieux favorables aux amphibiens, libellules, oiseaux, papillons... Dans l’objectif d’en améliorer la biodiversité, participez à la mise en lumière de mares et d’une clairière à Carex tomenteux, espèce rare en Essonne. La création d’un cheminement sera également au programme… Le matériel est fourni par le Conservatoire départemental des Espaces Naturels Sensibles.
En collaboration avec la commune de Forges-les-Bains et le Parc naturel régional de la Haute vallée de Chevreuse."

Samedi 5 décembre 2015
Inscription au 01 60 91 97 34
Durée : la journée

 Dimanche 20 décembre 2015 - Brétigny-sur-Orge
 Bourse aux vélos et accessoires 

Centre commercial Auchan-Aldi Ferme Maison-neuve 9h00-16h00

Renseignements et inscriptions :
http://csbcyclotourisme.free.fr/pages/boursevelo.html

samedi 21 novembre 2015

Novembre 2015

Vendredi 27 novembre - Villejust
Distribution exceptionnelle de broyat
Le vendredi 27 novembre, à la déchèterie de Villejust. Le SIOM distribuera gratuitement du broyat sur le site de déchèterie de Villejust pour toute personne qui viendra déposer des branchages le vendredi 27 novembre. Contact : SIOM, Tél. 01 64 53 30 22



Samedi 21 novembre - Marcoussis

mercredi 11 novembre 2015

80 g.

80 grammes, c’est le poids moyen, mesuré, vérifié, d’une dose de marc de café et de son filtre, égouttés, que nous produisons chaque jour à la maison pour un seul petit déj’.

365 jours par an, ça fait 29 kg. Pensons global. Si 1 000 personnes prennent un café le matin en ville, c’est 29 t. Du lourd pour la poubelle. Conséquences pour tous : une montagne de déchets avec les frais de collecte, de stockage, de destruction inhérents, l’énergie dépensée pour ces opérations, la pollution engendrée. Qui plus est, nous payons tous, collectivement, pour cela, après avoir acheté notre café (bio, solidaire, éthicable… ?) et dépensé une première fois.

On peut combiner, extrapoler, rapporter ça au mois ou au nombre de ménages, au pays ou à tout ce que vous voulez, la question qui se pose c’est : est-ce qu’on ne pourrait pas éviter ça ?
Le marc de café (accompagné de son filtre) rejoint chaque jour le tas de compost au jardin. C’est de la matière organique : mélangé aux autres déchets ménagers, il me procure un compost riche qui me sert de support de culture pour le potager. On peut le composter en tas ou le répandre directement dans les parterres ou sur le sol du potager.

Cet exemple (dont je ne développe pas ici les questions que la consommation de café peut soulever et elles sont nombreuses : conditions de sa production, transport, emballage, filtres, appareils ménagers, etc.) est choisi parce qu’il concerne beaucoup d’entre nous. Il pose la question de la gestion de tous nos déchets et des conséquences, même lorsqu’il s’agit de « mini-déchets » du quotidien. 80 g c’est peu, mais lorsqu’on pense de manière plus globale, lorsqu’on extrapole, on mesure mieux l’impact que peuvent avoir ces productions. On passe vite d’un « mini » à un « maxi ».

29 kg par an pour le seul café, c’est toujours ça de moins à prendre en charge par la collectivité sur les 354 kg annuels de déchets ménagers produits par habitant en France (donnée ADEME). Pas loin de 10 % en moins.



Les gestes du quotidien, dictés par la prise de conscience, sont à l’identique. Ils peuvent paraître anodins, mais ils sont essentiels, puissants, lorsqu’ils sont partagés par un grand nombre. Ils sont indispensables, mais ils ne seront pas suffisants.

lundi 2 novembre 2015

La saison des feuilles mortes…

C’est la saison des feuilles mortes… (mais pas que !). Voici rapidement quelques conseils pour les gérer au mieux, ce qu’il est préférable de ne pas faire et pourquoi !

Les feuilles mortes, ce n’est pas fait pour être entassé dans des sacs plastiques et déposé sur le trottoir. C’est de la matière organique, résultat d’une saison de pousse, de synthèse chlorophyllienne, c’est du soleil, c’est aussi le fruit de la terre, et ça doit retourner à la terre.


Sur le trottoir, un camion (=pétrole) viendra les ramasser pour les emmener à la déchèterie où elles seront mélangées avec d’autres végétaux à l’origine incertaine (=parfois bourrés de pesticides, de maladies…) pour faire un compost (donc pollué) qu’il faudra redistribuer (=re-pétrole + emballage + frais). Évidemment, on ne les brûle pas non plus. Les feux de jardin sont souvent interdits, et c’est bien.
Réservez-leur un petit coin dans le jardin pour les composter. Même si vous en avez beaucoup, le tas va fondre rapidement. Mettez-en sur vos parterres et au potager pour protéger la terre pendant l’hiver et nourrir la faune du sol qui va réintégrer tout ça et le réincorporer pour le plus grand bénéfice de vos futurs fruits et légumes, de vos arbres. Laissez-en dans l’herbe ! Les vers, les insectes et autres arthropodes viendront les consommer là où elles sont. Les oiseaux seront de la fête aussi : vous verrez les merles venir les retourner inlassablement, c’est une bonne partie de leur garde-manger hivernal.

Pour le compostage, il y a la solution facilitante de broyer les feuilles. Ça accélère la décomposition et ça prend aussi moins de place. A faire avec un broyeur adapté ou en passant la tondeuse dessus (évidemment avec ma tondeuse à main que j’aime et que j’adore, ça le fait pas). C’est rapide, ça ne consomme pas beaucoup : c’est jouable à moindre mal et c’est un bon moyen pour les ramasser tout en faisant une petite coupe avant l’hiver. Le mélange herbes fraîches + feuilles broyées activera la décomposition en apportant des éléments azotés des premières au carbone majoritaire des secondes.
Le compost sans broyage fonctionne très bien, c’est juste plus long. Un simple tas dans un coin du jardin, à l’ombre, et ça marche. Ou dans un composteur bricolé rapidement avec quelques palettes, ou encore dans un bout de grillage refermé en cercle sur lui-même.
Si vous ramassez vos feuilles : préférez le râteau à la souffleuse bruyante, énergivore et polluante… Et vous ferez un peu d’exercice. Autre effet de ces engins, ils perturbent fortement la faune superficielle du sol qui ne peut pas leur résister.

samedi 3 janvier 2015

Pas de bas vœux pour l'Escargot

En cette période de début d’année, la plupart de nos (ir-) responsables s’adonnent à la traditionnelle cérémonie des vœux. Depuis la tête de l’état jusqu’aux maires, en passant par certains chefs d’entreprise, chef de groupe politique, le préfet, le président de ceci, le président de cela… Et vas-y que je te rajoute une couche de vœux sur la couche de promesses. Les vœux, faut dire, ça coûte pas cher, juste un peu de champagne, de toute façon vous me prendrez ça sur le budget communication. Ça coûte encore moins cher que les promesses, justement. Et n’oublions pas les élections. Ce qui est étonnant, c’est la facilité qu’ont tous ces (ir-)responsables à vous prédire tout un tas de choses qui bien évidemment ne vont rien leur coûter, et qu’en plus on ne leur a pas demandé : mais ils savent certainement mieux que nous ce qu’on « vœux ».... Moins de misère sur le Monde, bien sûr, c’est le truc qui coûte le moins cher, on n’a pas à y toucher et puis ça donne bonne conscience. Et puis qu’on gagne tous plein de sous (enfin, moi un peu plus que vous, pensent-ils) pour qu’on puisse aller les dépenser dans la nouvelle zone d’activités qu’on est en train de construire, vous savez, là où passait la petite rivière, au bas du verger abandonné, on a tout mis sous béton, on est plus tranquille. Et puis bien sûr : qu’on ne soit pas encore inondé comme cette année, la moitié du village, bah oui faut dire on a détourné la petite rivière, on a tout bétonné, et puis avec ce qui est tombé… et puis comme il faut prendre la bagnole pour aller dans la nouvelle zone, on va encore plomber le climat un peu plus… Enfin c’est pas grave cette inondation, on va faire un procès pour négligence, c’est forcément la faute de quelqu’un d’autre, les assurances vont rembourser, on pourra acheter une nouvelle voiture, une plus grosse, deux peut-être. Et on oubliera bien vite que s’il pleut comme ça, c’est aussi parce qu’on va chercher le pain en rejetant des kilos de CO2…
Bon, vous avez compris. 
Alors pour modifier un peu le discours habituel, je vais faire une proposition, toute simple, anodine. Je vais proposer au maire de ma commune et de toutes les communes d’ici ou d’ailleurs, d’introduire un petit bout de chose dans leurs souhaits très officiels et très faciles pour 2015. Ce petit bout de chose le voici : « Je fais le vœu qu’en 2016, la plupart des personnes qui seront rassemblées ici pour cette cérémonie soient venues sans leur voiture. » Et je ferai sortir tout le monde dehors pour admirer cette belle double rangée de bagnoles entassées sur les trottoirs de part et d’autre de la salle de cérémonie et qui attendent, ne servent à rien, obligent les rares piétons à risquer leur vie sur la chaussée. Pourtant ici comme ailleurs, la plupart des habitants de la commune vivent à moins d’1 km de son centre, 10 minutes à pied. C’est rien bien sûr ce vœu, et ça risque de faire tache. Mais que « vœux-t-on » justement ? Entendre de belles paroles, entendre qu’on va vivre mieux parce que le maire a pris de grandes décisions pour le développement économique de la commune, fait de belles routes, installé une belle superette, un nouveau rond-point ? Entendre une fois de plus qu’en échange d’un bulletin de vote, d’autres prennent en charge notre avenir ? Je pense qu’il est temps qu’on nous fasse entendre un autre discours, qu’on nous responsabilise, qu’on nous incite à prendre les rênes de notre destin et surtout de celui de nos enfants. Refusons ces lendemains qui nous immobilisent, nous confortisent et nous avilissent, refusons de sacrifier la terre de nos enfants : nous la leur avons empruntée, dans quel état sera-t-elle quand ils devront la récupérer pour eux-mêmes ? Voici mon vœu. 

Bien sûr, c’est pas tout blanc tout noir. Bien sûr, ce vœu n’est pas très altruiste au premier regard. On le complétera en faisant allusion à la solidarité, à l’amour bien placé, à la sobriété… Mais cette année, si vous allez à la cérémonie des vœux du maire, où que vous habitiez, écoutez bien ce qu’on vous chantera entre deux bulles de champagne (que vous aurez payé), et pensez-y. 

Bonne Année 2015

lundi 24 novembre 2014

La tonte à tenter

Il y a quelques semaines, au retour des vacances, j’ai enfin franchi un pas qui me semblait bêtement compliqué en achetant une tondeuse « manuelle ». J’hésitais parce que mon terrain n’est pas super plat, des petites pentes, des trous des bosses, ma pelouse est plutôt une prairie, etc. J’ai eu d’autres tondeuses auparavant : une thermique (lourdeur, pollution, bruit, odeur, consommation…) puis une électrique (bruit encore mais moins, consommation, pollution à la source, et ce maudit fil… et en plus du tout plastique avec toujours au moins une pièce fragile quelque part, celle[s] de l’obsolescence programmée).

Je suis super content ! Bien sûr, on trouvera toujours à redire : il ne faut pas hésiter à passer un peu plus souvent, surtout quand ça pousse bien pour ne pas avoir à affronter une herbe trop haute (jusqu’à 10 cm, ça va). C’est vrai que lorsque c’est mouillé, c’est moins facile : mais je ne le faisais pas non plus avant parce que ça bourrait très vite. Une fois qu’on a mis ça sur la balance, on met les avantages en face : souvent moins cher à l’achat, pas de consommation, pas de pollution, pas de bruit (on peut tondre quand on veut sans déranger les voisins), meilleure coupe car l’herbe est coupée et non broyée/déchiquetée voire arrachée avec une tondeuse à moteur, ça prend moins de place en rangement, c’est facile à entretenir (mais il faut bien la nettoyer après chaque passage : idem, je le faisais déjà). La question de l’effort physique parfois mise en avant, je l’écarte : je trouve ça plus facile qu’avant car elle est moins lourde et beaucoup plus maniable. Ah, et j’oubliais : pas de fil.

Vraiment, je vous engage à essayer. Je l’ai dit à qui me connaît : on peut faire un essai ensemble le printemps prochain !