lundi 2 novembre 2015

La saison des feuilles mortes…

C’est la saison des feuilles mortes… (mais pas que !). Voici rapidement quelques conseils pour les gérer au mieux, ce qu’il est préférable de ne pas faire et pourquoi !

Les feuilles mortes, ce n’est pas fait pour être entassé dans des sacs plastiques et déposé sur le trottoir. C’est de la matière organique, résultat d’une saison de pousse, de synthèse chlorophyllienne, c’est du soleil, c’est aussi le fruit de la terre, et ça doit retourner à la terre.


Sur le trottoir, un camion (=pétrole) viendra les ramasser pour les emmener à la déchèterie où elles seront mélangées avec d’autres végétaux à l’origine incertaine (=parfois bourrés de pesticides, de maladies…) pour faire un compost (donc pollué) qu’il faudra redistribuer (=re-pétrole + emballage + frais). Évidemment, on ne les brûle pas non plus. Les feux de jardin sont souvent interdits, et c’est bien.
Réservez-leur un petit coin dans le jardin pour les composter. Même si vous en avez beaucoup, le tas va fondre rapidement. Mettez-en sur vos parterres et au potager pour protéger la terre pendant l’hiver et nourrir la faune du sol qui va réintégrer tout ça et le réincorporer pour le plus grand bénéfice de vos futurs fruits et légumes, de vos arbres. Laissez-en dans l’herbe ! Les vers, les insectes et autres arthropodes viendront les consommer là où elles sont. Les oiseaux seront de la fête aussi : vous verrez les merles venir les retourner inlassablement, c’est une bonne partie de leur garde-manger hivernal.

Pour le compostage, il y a la solution facilitante de broyer les feuilles. Ça accélère la décomposition et ça prend aussi moins de place. A faire avec un broyeur adapté ou en passant la tondeuse dessus (évidemment avec ma tondeuse à main que j’aime et que j’adore, ça le fait pas). C’est rapide, ça ne consomme pas beaucoup : c’est jouable à moindre mal et c’est un bon moyen pour les ramasser tout en faisant une petite coupe avant l’hiver. Le mélange herbes fraîches + feuilles broyées activera la décomposition en apportant des éléments azotés des premières au carbone majoritaire des secondes.
Le compost sans broyage fonctionne très bien, c’est juste plus long. Un simple tas dans un coin du jardin, à l’ombre, et ça marche. Ou dans un composteur bricolé rapidement avec quelques palettes, ou encore dans un bout de grillage refermé en cercle sur lui-même.
Si vous ramassez vos feuilles : préférez le râteau à la souffleuse bruyante, énergivore et polluante… Et vous ferez un peu d’exercice. Autre effet de ces engins, ils perturbent fortement la faune superficielle du sol qui ne peut pas leur résister.

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