Manger sain
Manger sain, des aliments produits localement qui n’auront
pas parcouru des milliers de kilomètres pour atterrir dans l’assiette (pris
l’avion, le bateau, le camion…), dont la production ni la transformation
n’auront nécessité des dizaines de mètres cube d’eau, des quantités d’additifs
et d’adjuvants, des emballages et des suremballages, dont le prix juste aura
été réglé au producteur, dont le consommateur n’aura pas à régler les coûts
intermédiaires des emballeurs, transporteurs, grossistes, semi-grossistes,
détaillants qui tenteront bien de vous vendre autre chose au passage, dont vous
n’avez surtout, mais surtout, pas vraiment ni vraiment pas besoin…
Un petit bout de solution qui peut pourtant changer beaucoup
s’appelle jardin. C’est un petit bout de terrain, bien à soi ou qu’on partage à
plusieurs, qu’on prête ou qu’on emprunte pour en partager le travail et la production, c’est
une jardinière sur un coin du balcon, quelques tomates gratuites passée par-dessus
le grillage au voisin qui n’en a pas. C’est parfois un peu de temps passé à transpirer,
beaucoup à regarder, à prendre le soleil ou le vent et quand bien même si c’est
la pluie… Ce sont ces quelques kilos de pommes tombées à terre qu’on donnera
autour de soi, ces tartes et ces bons petits plats qu’on cuisinera pour les
partager avec sa famille et ses amis. C’est le plaisir, le plaisir, le plaisir…
Ce jardin ne va sans doute pas tout changer. Il vous aidera
juste à garder la santé : vous mangerez mieux, il vous déstressera, vous
pratiquerez une activité physique. Il peut aussi vous permettre de créer ou
recréer du lien social. Vous y réapprendrez
la valeur du temps. Vous y reprendrez contact avec la nature… et vous
soutiendrez un peu plus la biodiversité.
Déclinaisons de
jardins
Entre redécouverte, imagination et réappropriation de l’espace,
l’agriculture devient urbaine, militante et engagée. Quelques repères pour
faire la révolution alimentaire (près de) chez vous.
Le premier concept à présenter est bien sûr celui de
permaculture. Pas facile de trouver une définition unique de ce mot. Créé à l’origine
pour décrire un « système évolutif et intégré de plantes pérennes, vivaces
ou qui se perpétuent d’elles-mêmes et d’espèces animales utiles à l’homme »
il a évolué pour intégrer, autour, « les gens, les habitats, ainsi que la
façon dont ils s’organisent » (d’après David Holmgren, un des fondateurs
du concept dans les années 70).
Il est donc évident que nous parlons ici d’agriculture débarrassée des intrants (pesticides, engrais chimiques, etc.) et formant un tout avec un mode de vie résilient et solidaire. Quelques sites : http://permaculturefrance.org/ et http://permacultureprinciples.com/fr/
Il est donc évident que nous parlons ici d’agriculture débarrassée des intrants (pesticides, engrais chimiques, etc.) et formant un tout avec un mode de vie résilient et solidaire. Quelques sites : http://permaculturefrance.org/ et http://permacultureprinciples.com/fr/
Les jardins ouvriers, familiaux, associatifs existent depuis
la fin du XIXe siècle. Ce sont des parcelles de terrain mises à la
disposition des habitants par les municipalités […] Ils sont gérés par des
associations privées et affectées à des particuliers pour leur propre
production » (source Wiki).
http://www.jardins-familiaux.asso.fr/
http://www.jardins-familiaux.asso.fr/
Les jardins communautaires ou collectifs. Sur un terrain
public, privé, parfois abandonné, un groupe de personnes créent et/ou font
vivre un jardin en commun. http://jardinons-ensemble.org/
Les jardins d’insertion. Parfois communautaires, les jardins
d’insertion offrent à des personnes sans emploi, une possibilité de retrouver
une activité professionnelle, une formation, etc. Par exemple : www.reseaucocagne.asso.fr/ (les Potagers de Marcoussis sont
un jardin d’insertion).
Les jardins prêtés/empruntés. Vous n’avez pas de jardin mais
vous rêvez de potager ? Il y a peut-être près de chez vous un propriétaire
qui n’a pas le temps ou pas les moyens de s’occuper de son petit – ou grand –
bout de terrain. Vous le cultiverez pour lui et vous partagerez les récoltes… http://www.pretersonjardin.com/
La guérilla jardinière (gardening
guerilla) réunit des militants, activistes et non-violents qui occupent des
espaces urbains négligés ou mal utilisés pour y faire pousser des fleurs et des
légumes. http://guerilla-gardening-france.fr/wordpress/
Les incroyables comestibles. Finalement pas très éloignés
des précédents. C’est simple, on
plante partout où c’est possible, on arrose et
on partage. Un
succès fou de communication. http://www.incredible-edible.info/
Les glaneurs. Vous proposez de partager vos récoltes ou vous allez ramasser chez les autres (avec leur accord) les excédents de production : pommes, fruits secs, légumes, etc. que vous distribuez autour de vous, un don à l’épicerie solidaire, à la vieille dame toute seule au bout de la rue… Une alternative consiste à glaner auprès des commerçants donateurs des produits bons mais parfois difficiles à vendre, abimés etc. et à les redistribuer gratuitement. On s’éloigne un tout petit peu, mais voyez « La tente des glaneurs ».
La culture sur les toits est des grandes innovations et des
plus porteuses en ville. Très avancée au Canada notamment, elle arrive
doucement en France.
Avec les cultures hors sol, ou hydroponiques, on s’éloigne
du jardin idéal, celui qu’on a avec les ongles noirs… Mais là encore, l’imagination
et l’inventivité amènent leur lot d’innovation et d’intérêt, par exemple avec
ces cultures de fenêtres faciles à mettre en place. Voir par exemple : http://macadam-gardens.fr/blog/windowsfarm-mon-potager-a-la-fenetre/
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